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 Aux berges du désespoir

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Anna
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Anna


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MessageSujet: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeMar 16 Aoû - 23:27

Un petit ovale d’un jolis blanc cassé glissait sur du velours rosé, virevoltant, faisant moult figures périlleuses et tourbillons vertigineux. À chaque nouvel arabesque, au moment ou la gravitation reprenait enfin ses droits, une nouvelle vrille du ruban repassait au dessous de lui pour le propulser légèrement. Puis enfin le drame inévitable arriva, l’équilibre fit défaut, l’accroche manqua, le rattrapage se porta pâle, et notre petit ovoïde termina sa course dans un puits sombre ornementé d’ivoire.
Gloup~

Anna, les œufs ça ne s’avale pas tout rond.
*Mais heu, j’ai pas de couverts, comment veux-tu que je les mange ?*
D’une manière qui attire moins les regards des gens.
*Ce qui ne répond pas à ma question.*
Tu as des couteaux, prend en un, fait un trou dedans et aspire le contenu.
*Pff, bon d’accord.*
J’ai dit "aspire", pas "mets ta langue dedans".
*Miam, ch’est booon !*
J’abandonne…

Vous l’aurez compris, sa subtile négociation avec le vendeur lui avait donné faim. Et grâce à quelques piécettes qu’elle venait de gagner en revendant sa lingerie, la jolie gourmande pu s’acheter de quoi faire un petit en cas. Une portion de fruits juteux, une miche de pain moelleuse et surtout, surtout, une bonne douzaine d’œufs. Anna s’était régalée, les rations du Déméter étaient nourrissantes, mais vraiment chiches, il fallait bien l’avouer. Bien sûr la serpentine n’avait normalement pas besoin de manger aussi souvent que les humains, mais quand elle mangeait elle ne faisait pas semblant. C’est que la petite avait un gros estomac à combler.

Après cette petite collation elle s’arrêta sur une petite place ensoleillée et dotée d’un bassin en son centre et profita de la chaleur de la pierre pour digérer quelque temps comme tout bon serpent qui se respecte. Elle était bien, l’air de la ville était saturé d’odeurs ; parfois puissante et désagréable comme certains remugles des ruelles les plus engoncées ; parfois légères et subtiles comme le parfum d’une dame qui passait sur la place. Mais toutes étaient baignées dans l’intensité de l’air marin. Tout comme les conversations éparses qu’Anna interceptait d’une oreille curieuse étaient noyées dans le brouhaha d’une ville active et vivante.
Malgré l’absence de Slayn, tout se passait bien pour la serpentine. Après l’épreuve que lui avait imposé sa fuite, elle n’avait pas une seule seconde regretté sa décision. Sa bêtise, sa folie, c’était ce que cela avait été 3 jours plus tôt. À présent c’était la meilleure chose qu’il lui était arrivé dans sa vie.
Tout n’était que bonheur et félicité.

Pour l’instant.
Le soir venu, Anna n’avait toujours pas retrouvé son chevalier vampire. Le jour déclinait, et une sensation de malaise la pris peu à peu. Une intuition.
*Je ferai mieux de me cacher pendant la nuit, je crois.*
Bien vu.
*Je… je me demande ce qui occupe messire Valentine.*
Une autre damoiselle en détresse, probablement. Mouaha.
*Tu crois petite voix ?*
Heu… non, non. Il t’a quand même juré de protéger ta liberté à genoux, il ne va pas revenir si facilement dessus.
*J’espère…*

Le soir venu, Anna était allongé dans une petite chambre d’une auberge modeste de la ville basse. Elle ne demandait rien de plus qu’un endroit où dormir à l’abri, elle se contenterait du lit beaucoup trop petit pour qu’elle puisse y étendre aisément ses anneaux. Les petites piécettes lui avait été précieuse et elle était heureuse d’avoir insisté pour les avoir. Sa liberté dépendait peut-être de sa capacité à user de ses talents à bon escient. C’était la première fois qu’elle les voyait comme cela, elle avait toujours appris à satisfaire les autres sans retour. Les choses était à présent plus compliquées, mais elle n’était pas complètement sans ressources.

Allongée sur le dos, Anna ressassait les événements de ces derniers jours encore et encore. Elle frottait sans vraiment y faire attention le côté meurtri de son cou. Celui-ci la lançait et ajoutait à son insomnie.
C’est probablement grâce à cela et parce que sa queue trop longue faisait le tour du lit par terre, qu’elle ressentit les vibrations du sol. En tendant l’oreille il lui sembla entendre une planche grincer légèrement.
*C-C’est certainement quelqu’un qui va aux toilettes.*
Ouiii, certainement.

Paranoïa ou non, cette nuit, elle avait peur.


[hrp]PnJ attendu. Enfin normalement.[/hrp]
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeMer 17 Aoû - 3:03

« Une énoooorme queue ! »

C’est ce que le type avait dit : une fille avec des cheveux bleu foncé et une queue de serpent. Il n’avait pas parlé de bras en rab, mais ça ne changeait rien : il n’avait peut-être pas pensé à en parler, il avait peut-être été obnubilé par les écailles de la fille, elle avait peut-être coupé ses bras (sans aucun doute la meilleure tactique envisageable), elle les avait peut-être cachés… Les moyens ne manquaient pas. De toute façon, il fallait vérifier.

Et pour vérifier, mieux valait ne pas y aller seul : celle qu’ils cherchaient avait déjà prouvé qu’elle était plus dangereuse qu’ils ne l’avaient cru. Outre le garde assommé, les deux hommes envoyés à sa poursuite n’étaient pas revenus au bercail : à Clavinia, on ne se demandait pas trop longtemps ce que cela pouvait signifier (même si plusieurs variantes étaient toujours possibles). Le truc, c’est que la donzelle valait quand même une petite fortune et il n’était donc pas question de la laisser profiter trop longtemps de sa liberté.

Le groupe de capture comptait donc une dizaine de membres. Quatre d’entre eux devaient monter à l’étage et tenter de neutraliser la Naga dans son sommeil. Si elle se réveillait, il fallait alors tout faire pour l’inciter à sauter par la fenêtre : en bas, elle serait accueillie par six roublards (qui se tenaient suffisamment à l’écart pour ne pas être écrasés par une pluie de Naga (la météo faisait parfois des prévisions bizarres). Si elle préférait l’affrontement dans la chambre… Et bien, c’est un peu pour cela qu’ils étaient montés à quatre. En plus, il fallait éviter de trop l’endommager, la sagouine : ça allait être délicat.

En théorie, c’était une opération bien rodée que celle-ci. Quand le premier homme se retrouva devant la porte, il hésita un instant… C’était maintenant que tout allait se jouer. Faisant jouer la poignée, il poussa doucement la porte qui grinça légèrement, révélant ainsi son visage à la Naga qui n’était pas aussi endormie qu’elle l’aurait dû.


Un visage de tueur, en fait.:
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeVen 19 Aoû - 11:53

Même en prenant toutes les précautions du monde, quatre hommes ne pouvait grimper les escaliers jusqu’à l’étage sans se trahir aux oreille d’une Anna parfaitement réveillée et les nerfs à fleur de peau. Car nous parlons en effet bien d’hommes, et non de ninjas.
Angoissée comme elle l’était, la demoiselle à écailles sortit de sous le drap pour se redresser au milieu de la pièce. Elle ne savait trop ce qu’elle voulait faire au juste. Elle s’approcha doucement de la porte, le cœur battant la chamade, en essayant de contrôler sa respiration.
*Je me fais peur toute seule, je me fais peur toute seule, je me fais peur toute…*
Tu te contrôle pas du tout là.
*C’est pas facile !*

Dans un tel état d’esprit, quand elle entendit que les pas semblaient s’arrêter devant sa porte, elle ne demanda pas son reste. Dans un sursaut de panique elle fila jusqu’à la table de nuit, attrapa le petit tas que formaient ses vêtements et ses affaires et fonça vers la fenêtre. Pas le temps de se rhabiller. Arrivée à la fenêtre elle l’ouvrit sans attendre et commença à se hisser sur le rebord. Elle l’avait déjà fais une fois, l’idée de recommencer était étonnamment facile.
Il ne faudrait tout de même pas que sauter par la fenêtre juste parce qu’on a entendu un peu de bruit dans le couloir devienne une habitude.
*Il y a des gens en bas…*
Ah, merde.

En effet, les kidnappeurs n’avaient pas vraiment pris la peine de se cacher. Ils attendaient silencieusement en formant un cercle approximatif au dessous de sa fenêtre, attendant patiemment que le fruit bien mûr leur tombe tout seul entre les mains.
S’il restait pour Anna le moindre doute possible sur le fait qu’on venait pour elle, celui-ci se désintégra sur le champ. C’était bien elle la cible, et les chasseurs étaient nombreux. La naga eut l’impression que son cœur venait de se décrocher de sa poitrine et était en train de descendre toute la longueur de son corps en rafting.
Elle se retourna pour voir la poignée qui se tournait lentement. Figée de terreur, elle ne pouvait que contempler ce morceau de métal qui tournait au ralentis, doucement, sans précipitation, au rythme du destin en marche. Dans un dernier élan instinctif, Anna se précipita en désespoir de cause derrière la porte au moment où celle-ci allait s’ouvrir.

La serpentine se contorsionna, s’aplatit contre le mur, fit des efforts surhumains pour tenir dans l’espace qui se réduisait petit à petit. Finalement le battant de bois s’arrêta à quelques centimètres de son nez. La demoiselle ne vit donc pas le visage agréable du chef de la mission de récupération dont elle faisait l’objet. Tout juste eut-elle le temps d'entrapercevoir une épaule musculeuse avant que la porte ne se rabatte sur elle.
Elle serrait ses vêtements contre son ventre et mordait à pleine dent un morceau de sa jupe pour étouffer sa respiration affolée et s’empêcher de gémir. Des larmes commençaient à apparaître au coin de ses yeux.

Elle appelait son chevalier vampire au secours de toutes ses forces. Mais apparemment ce dernier ne devait pas avoir de réseau.



Dernière édition par Anna le Sam 20 Aoû - 17:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeSam 20 Aoû - 3:28



Ou pas…

La Naga n’était certes pas aussi endormie qu’elle l’aurait dû, mais apparemment, il ne lui avait pas révélé son visage pour autant… Il faut avouer qu’elle n’y mettait pas du sien : il n’était pas prévu qu’elle quitte la chambre avant même qu’ils n’arrivent.

Puisqu’elle n’était pas dans son lit, l’homme parcourut la chambre du regard, pour remarquer, bien sûr, la fenêtre ouverte. Elle était trop coopérative, là… Il s’avança donc pour jeter un œil sur la scène de capture qui devait avoir lieu en ce moment-même dans la rue. Scène qui ne ressemblait pas non plus à ce qu’il avait prévu, puisqu’il y avait simplement ses six hommes, le nez en l’air. L’un d’eux (l’un des hommes, pas l’un des nez) ne tarda à lui faire signe que la fille était à l’intérieur : elle avait voulu sauter, puis s’était ravisée en voyant le comité d’accueil, apparemment.

Bon, dans ce cas, l’homme au visage de tueur n’avait plus qu’à retirer ce qu’il avait pensé : finalement, elle n’était pas assez coopérative. Pour ne pas laisser vide la place libérée par cette pensée, il se dépêcha toutefois de penser autre chose, une sorte de commentaire sur le professionnalisme des hommes en bas…


* Mais quels abrutis, ceux-là ! C’est pourtant pas compliqué de se planquer !*

« Fouillez la chambre, elle ne peut pas être allée bien loin. Et restez prudents, elle est dangereuse. »


A vrai dire, il n’y avait pas grand-chose à fouiller. Tandis que lui-même se penchait sous le lit, un de ses hommes se dirigeait vers un meuble dans un coin de la pièce (des fois que la Naga ait pu cacher sa queue dans cette coiffeuse, hein). Le troisième, quant à lui, au milieu de la pièce, semblait simplement regarder autour de lui où la fille avait pu se planquer. Le quatrième, enfin, étant resté au niveau de la porte, s’apprêtait à la refermer afin de couper toute échappatoire…
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeSam 20 Aoû - 18:20

Et maintenant ?

La fenêtre ouverte amenait un vent frais dans la pièce alors que les quatre hommes y pénétraient l’un après l’autre. Anna ne savais pas comment elle savais qu’ils étaient quatre. Dans son état de stress tous ses sens tournaient à plein régime et elle sentait leur présence. En fait c’était la chaleur de quatre corps contrastant avec la pièce qui se refroidissait qu’elle repérait. La jeune naga avait toujours été très sensible aux différences de température mais ça c’était nouveau.
*Je veux pouvoir passer à travers les murs aussi alors ! >.<*
Non, ça ne marche pas comme ça.
*Eh ben ça m’aide pas !*

Coincée dans son trou de souris, elle n’avait pas vraiment amélioré ses options d’échappatoires. Tout ce qu’elle pouvait espérer c’est que les types croiraient la chambre vide et s’en irait bredouille. Un espoir vraiment très mince, voir microscopique, mais elle n’avait rien d’autre. Elle ferma les yeux, suppliant tous les dieux qui pouvaient l’entendre de faire un petit geste pour elle.
Privée de vue elle ne pouvait s’empêcher de sentir les halos de chaleurs qu’elle discernait vaguement se préciser. Elle entendait les pas des hommes qui se déplaçaient dans la pièce et en même temps les chaleurs bougeaient. Il y en avait un tout près, elle pouvait sentir l’odeur de sa sueur, un à l’autre bout de la pièce qu’elle ne percevait presque pas et deux au milieu.
*Je vous en prie, partez, partez, partez…*

« Fouillez la chambre, elle ne peut pas être allée bien loin. Et restez prudents, elle est dangereuse. »

*Flute.*
J’aurais pas dit ça comme ça tiens…
Cette fois-ci s’était finit, il ne fallait pas plus de cinq secondes pour fouiller la petite chambre, et encore avec un peigne très fin. Il n’y avait vraiment plus aucun moyen pour elle de s’en sortir. Elle pouvait toujours se débattre, essayer de les griffer, de les mordre, c’était peine perdue. Elle était persuadée qu’elle ne faisait déjà pas le poids contre un seul d’entre eux, alors quatre…
*Dangereuse, tu parles.*
En tout cas eux ils ont l’air d’y croire, hein.
*Ils sont bien les seuls.*
Hun, hun.
*…*

Alors que l’homme de main le plus proche posait sa main sur le battant de la porte pour la refermer, Anna se contracta. La porte commença à s’écarter d’elle, lui offrant un instant une vue imprenable sur la scène de fouille comiquement méticuleusement comique. Puis la fraction de seconde qui suivit ce fut le visage surpris et effrayé du bonhomme qui refermait la porte qu’elle put admirer alors qu’elle se projetait vers lui avec ses mains en formes de griffes en sifflant de la manière la plus férale dont elle était capable.

« FSHHHAAAAAAAAAAAAA !!!!! »

Elle profita du bond en arrière de celui-ci pour jouer une nouvelle fois de sa souplesse et se glisser dans l'entrebâillement de la porte à fond le train.

C’était une très belle action… mais elle n’allait pas la mener bien loin. À peine dans le couloir Anna se résigna à timidement appeler au secours.

« Au secours ! À l’aide, s’il vous… »
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June
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeDim 21 Aoû - 17:01

Les mots d'Anna furent coupés par la lame d'un katana. Il semblait surgir de nul part pourtant il était présent depuis déjà quelques temps, à l'affut du signal.
Revenons quelques heures dans le temps pour mieux comprendre comment cette lame avait pus surgir du vide à ce moment précis.

Notre Ronin avait passé la journée en ville. Le soir venu, elle avait pris une chambre des plus vétuste pour un prix dérisoire.
Elle ne tarda pas à s'endormir, mais comme tout bon protecteur June ne dormait jamais que d'un œil.
Un bruit suspect, puis un second la poussa à se lever sans faire le moindre son. Un regard par sa fenêtre lui fit apercevoir des hommes sous celle de la chambre mitoyenne.
Puis ce fut les craquements et les chuchotement dans le couloir qui l'intéressèrent.

Elle ignorait qui était la personne résidant dans cette fameuse chambre, mais on semblait s'intéresser de très près à elle. Il y avait de plus en plus d'agitation, puis plus rien. Seulement ce grincement de porte typique des hôtels les plus délabrés.
June attendis que les hommes entrent dans cette fameuse chambre pour sortir dans la plus grande discrétion de la sienne, prenant soin de ne pas faire autant de bruit que les amateurs.

Elle se plaqua contre le mur du couloir, à l’abri des regards et à l’affût du moindre son qui lui prouverait qu'elle était en droit d'intervenir. Depuis sa mésaventure avec Jaevel, l'alcoolique des quais, elle se méfiait d'autant plus des apparences. Elle avait décidé de ne plus venir en aide qu'à ceux qui le demandait, ainsi elle ne s'attirerait plus l’ennui d'avoir a rendre des comptes à la personne qu'elle venait d'aider.

« Fouillez la chambre, elle ne peut pas être allée bien loin. Et restez prudents, elle est dangereuse. »

Bon et bien cette fois elle avait la preuve que le locataire avait bel et bien des ennuis, elle fut néanmoins intriguée par le « elle est dangereuse ». Ces hommes ne semblait pas être des hommes de loi, mais si la personne recherchée était un criminel dans ce cas de quel coté se ranger ?

Elle entendis comme un sifflement animal avant de voir surgir une Naga dans le couloir. Elle n'avait jamais vu de réelle Naga mais en avait déjà entendu parler. Après tout sur Clavinia la concentration d'humanoïde était importante, elle s'attendait a en croiser d'un moment à l'autre. La surprise aurait sa place plus tard, il y avait d'autre choses sur le feu.
C'était une jeune femme fuyant de son mieux, et de toute évidence dans l'incapacité de pouvoir mener a bien un combat. A cette vitesse, elle se ferait très rapidement rattrapée.

« Au secours ! À l’aide, s’il vous… »

Le bruit du katana sortant de son fourreau était typique. La lame s'abattit en travers du passage de la porte, faisant reculer les agresseurs par réflexe.
June n'aimait pas dégainer si tôt, tout l'art du katana était dans le premier coup, celui ou le sabre sort de son fourreau et passe à l'attaque. Néanmoins elle devait couper court à cette chasse humaine.

Elle s'avança à son tour dans l'encadré de la porte et elle put enfin voir les visages allant avec les voix. De toute évidence il ne s'agissait pas d'enfant de cœur, elle fut soulager de voir qu'elle avait bien choisit.

« Et bien qu'avons nous là. Quatre hommes pour jeune femme désarmée, vous semblez bien confiants messieurs! »

June se moquait du pourquoi des choses, ce qu'elle voyait c'était l'instant présent. Son regard était dur et froid, confiante de ses capacités et en pleine concentration pour voir le moindre mouvement de ses adversaires.

Elle n'avait qu’entraperçut le visage de la jeune femme, elle ne savait rien d'elle et avait à peine entendu sa voix fluette. Mais le message était passé, elle avait demandé de l'aide et elle était seule contre 4...Et encore si on ne comptait pas les hommes en bas.
Si ceux là mettait un certain temps a monter, elle aurait peut être une chance.

Et puis, s'ils étaient si nombreux, c'était sûrement qu'individuellement ils ne valaient pas grand chose.
De ce point de vue ci, June avait l'avantage mais le temps jouait contre elle.
Elle s'avança vers les hommes, le Katana en garde dans sa main droite et son fourreau dans la gauche.

« Messieurs, Je vous demande de quittez les lieux, cette demoiselle est pour l'instant sous ma protection. Si vous refusez, alors c'est votre sang qui lavera votre bêtise. »

Elle ne pouvait s'étendre en mise en garde, et se montrait très offensive dans ses déplacements.
Le seul risque pour l'instant était de se faire encerclée, et encore en dérivant les attaques à l'aide de son fourreau elle pourrait se débrouiller.
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeDim 21 Aoû - 21:03

Sous le coup de la surprise (et un peu de la peur, avouons-le), le quatrième homme fit un bond en arrière. Il faut qu'il ne s'était absolument pas attendu à trouver la dangereuse Naga derrière la porte, surtout pour qu'elle lui fasse un coup comme ça.

Et puis, alors qu'il voyait la fille se précipiter dans le couloir, il eut comme une vision de l'avenir : ses collègues étaient autour de lui et se moquaient de lui et du bond prodigieux qu'il avait en ayant les chocottes. Il les voyait déjà le surnommer « froussard », « l'aérien » (puisque la peur donne des ailes) et un tas d'autres sobriquets ridicules. Bref, s'il ne se rattrapait pas rapidement, cette scène risquait de jouer des tours à sa réputation pendant bien longtemps. Il se précipita donc à la poursuite de la cible...

Et s'arrêta tout aussi sec en voyant un obstacle imprévu lui couper la route... C'était ennuyeux, il n'avait rien pour rafistoler la route... Bref, il fut stoppé net.

La femme qui venait d'apparaître se posa clairement comme ennemie : son arme appuyait d'ailleurs ses menaces de manière plutôt inquiétante. Alors que les trois sbires restaient plutôt hésitants, le meneur, l'homme avec un visage de tueur, restait assez flegmatique.


« Je vois, elle a donc réussi à trouver du soutien. Je comprends mieux maintenant comment elle a pu tuer les deux autres... »

Ça, il l'avait dit au moins autant pour ses hommes que pour lui-même. Le danger ne venait pas de la Naga, finalement.

« Écoutez, ma p'tite dame, vous devez comprendre que cette fille nous a volé quelque chose de très précieux : nous cherchons juste à récupérer ce qui nous appartient. Vous serez gentille de ne pas intervenir dans des affaires qui ne vous regardent pas. »

* Et ça, je peux même dire qu'à Clavinia, c'est plutôt un bon conseil. Donc maintenant tu dégages et tu fais pas chier... *


Toutefois, vu le ton de la fille, il n'était pas difficile de comprendre que la situation risquait de dégénérer. S'il avait vu juste, la fille armée était le seul danger : pas la peine de laisser tout le comité d'accueil sous la fenêtre, donc. Tout en parlant, il avait donc fait signe à ses hommes en bas : quatre d'entre eux devaient faire le tour par la porte d'entrée pour les rejoindre. D'ailleurs, s'ils pouvaient capturer la Naga dans le dos de la brune, ça marchait aussi.
Cela étant, s'il était possible de rester discret, il aimait autant ne pas avoir à se battre. Au cas où la fille accepterait d'être raisonnable, il gardait encore les mains en évidence, ne cherchant pas à la provoquer.
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeJeu 25 Aoû - 4:07

Ce fut le chuintement d’une lame qui trancha net l’appel au secours d’Anna.

Un son célèbre, un son connu. Le son d’un sabre guerrier qui apparaissait aux yeux de ses ennemis. Le son d’un outils mortel qui s’épanouissait entre les mains d’un artisan de la mort. Le feulement inimitable que seule cette arme légendaire pouvait produire avec une telle perfection.
LE Son.

Anna resta interdite. Elle avait appelé par désespoir, alors qu’elle pensait qu’elle avait joué déjà plus d’atout encore qu’elle n’était sensée avoir au départ et qu’elle allait se faire rattraper quoi qu’elle fasse. La naga ne s’attendait pas sérieusement à ce qu’une aide survienne soudain ainsi.
Elle regarda, bouche bée, la jeune femme qui se portait à son secours. Une frêle créature face à quatre hommes tous plus grands et massifs qu’elle. Et pourtant sa chevalier djédaï samouraï avança sur ses ravisseurs sans prendre ne serait-ce qu’un instant pour frémir et elle leur remonta les bretelles.
*Incroyable…*
Quelle femme !

La serpentine en avait complètement oublié sa fuite perdue d’avance. Elle était fascinée par ce petit bout de femme qui tenait dans ses mains de velours une tige d’acier et elle se prit à comparer sa lame à celle de Slayn. Elle était plus courte, plus fine, plus légère, sa courbure sensuelle s’opposait à la raide droiture. Anna n’y connaissait rien en armes mais elle ne pouvait qu'apprécier la façon dont elles en disaient long sur la personne qui les portait.

Cependant la demoiselle déchanta rapidement.

« Écoutez, ma p'tite dame, vous devez comprendre que cette fille nous a volé quelque chose de très précieux : nous cherchons juste à récupérer ce qui nous appartient. Vous serez gentille de ne pas intervenir dans des affaires qui ne vous regardent pas. »

« C’est faux ! Je n’ai rien volé je… Je… Enfin, si mais… Mais c’est compliqué. »

Ça m’a pas l’air très efficace comme argumentaire.
*Je sais, mais… mais c’est vrai, je me suis volée moi même.*
Oui enfin ils ont dit que tu avais volé quelque chose, pas nécessairement quelqu’un.
*Je ne veux pas non plus leur rendre mon vagin ! Et encore moins ma langue !*
Hu… je comprend ça.
*Je veux rester entière ! Et libre…*
Ouaw, quelle détermination. Tu as sacrément changé en deux jours.
*… enfin si c’est possible.*
Ok, non, c’est bien la Anna que je connais.

En attendant elle venait d’obtenir un sursis. Mais que faire ? Pouvait-elle laisser sa sauveuse se risquer seule ? Ne risquait-elle pas simplement de la gêner ? Elle n’avait pu voir le signe du chef depuis l’autre côté de la porte et derrière June, elle ne savait donc pas à quel point le temps jouait contre elles-deux.
Aussi restait-elle indécise.

Avait-elle seulement le temps de s’habiller ?
La suite allait répondre par la négative…
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeJeu 25 Aoû - 17:47

Celui qui était le chef de la bande s'imposa en tant que tel. Il fit signe à ses hommes en bas de remonter.

*Bon et bien j'ai encore moins de temps que prévu...*

Puis comme si de rien n'était il s'avanca vers elle, paume en avant en signe de calme.

*Il me prendrait pas pour une débile des fois ?*

« Écoutez, ma p'tite dame, vous devez comprendre que cette fille nous a volé quelque chose de très précieux : nous cherchons juste à récupérer ce qui nous appartient. Vous serez gentille de ne pas intervenir dans des affaires qui ne vous regardent pas. »

*N'intervenez pas dans des affaires qui ne vous regardent pas... c'est bizarre je l'entends souvent celle la...*

« C’est faux ! Je n’ai rien volé je… Je… Enfin, si mais… Mais c’est compliqué. »

*La vérité dans le tissus des mensonges, lumineuse comme la voix d'une enfant. Guide mes pas. *

La situation semblait complexe, mais la réaction primaire de la jeune fille rassura quelque peu June.
Bon et bien puisque le temps pressait... Elle rengaina son katana.
Les yeux baissés elle s’avança de quelques pas vers le chef de l'expédition. L'arme de nouveau dans son fourreau, ce dernier semblait rassuré et souriait presque.=
Il n'y avait plus que deux pas la séparant de l'homme lorsqu'elle releva les yeux. Son regard semblait brulant, malgré cette couleur glaciale.

D'un geste plus rapide qu'un éclair sa main droite empoigna sa Tsuka et dans un geste puissant vers le haut trancha net la gorge du chef dans une effusion de sang.
« J’avais pourtant prévenu... »
Le coup le plus puissant était toujours le premier, dégainer un katana était tout un art, et June y avait consacré jusque là toute son existence.
La carotide tranchée l'homme devenait rapidement livide alors que le visage de June se tachait de sang. La pièce en serait bientôt inondée.

Suivant la synergie de son mouvement, elle se retourna pour faire face aux 3 autres. Elle entraperçut la naga au fond mais ce n'était pas encore sa préoccupation.
Elle l'avait laissée seule pour le moment à découvert, elle espérait qu'elle pourrait se débrouiller.

L'effet de surprise était encore présent, les hommes n'avait pas encore eut le temps de dégainer leur arme.
June en profita pour sauter sur l'homme le plus proche. Ses mouvements étaient fluide et rapide, ses points d'appuis sûr lui donnait la sensation d’à peine toucher le sol, son hamaka augmentant encore d'avantage cette sensation auprès de ses ennemis.
Une fois près du brigand, elle abattit son sabre. Elle prit garde de ne pas trancher la carotide pour préserver sa vie. Néanmoins le coup restait profond et avait sûrement trancher la masse musculaire, l'homme se vidant de son sang n'avait pas intérêt a se relever après un tel coup.

Le katana de June était d'un tranchant incomparable. C'était un katana forgé par le meilleur forgeron jamais existant sur son île, il avait déjà suivis plusieurs générations de sa famille sans jamais faillir. Le long de sa lame courrait un motif de dragon, symbole de vie et de courage.

Elle se retourna vers les deux restants, quelques mètres les séparaient. De sa main gauche elle tenait fermement sa saya, prête à esquiver leur attaque voir contre-attaquer... pour peu que ceux ci osent encore approcher.
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeSam 27 Aoû - 22:20

Bon, au moins la Naga ne niait-elle pas totalement les faits, voilà qui allait sans doute inciter la brune à faire preuve d'un peu de bon sens. Preuve qu'elle fit peu après en rangeant son arme : tout allait donc pour le mieux.

L'homme au visage de tueur, tranquille, la regarda s'avancer vers lui, l'épée dans le fourreau : voilà déjà un danger de moins.


« J’avais pourtant prévenu... »

L'homme au visage de tué, étonné, la regarda s'avancer vers son complice, l'épée dans les airs : le danger de moins, apparemment, n'était pas la brune, mais deux brigands.

Finalement, peut-être que ce plan n'était pas aussi bien rôdé qu'il l'avait paru.

L'un des hommes restants, visiblement pas très futé, ni très réactif, resta figé sur place en voyant cette scène : la peur le paralysait. Il était en présence d'un monstre, voilà ce qu'il comprenait, en fait. Le reste, il ne comprenait vraiment pas bien.


* Mais c'est faux, elle a rien prévenu du tout : elle avait parlé de laver quelque chose ! Et c'est tout sale par terre, maintenant !

Malheureusement pour le pleutre, son compagnon n'en était pas, lui, à sa première mission. Et il n'en était pas à la mort d'un complice près, non plus. D'une vive poussée dans le dos, il l'envoya valser en direction de la brune. De quoi gagner un petit peu de temps... Peut-être assez.

Se ruant vers la porte en attrapant sa dague, il avait un plan simple, mais normalement efficace pour sauver sa peau : prendre la Naga en otage. Celle-ci était apparemment peu dégourdie, cela ne serait donc pas difficile. Surtout avec les renforts qui arrivaient à l'entrée de l'auberge et les auraient bientôt rejoints.

La Naga tenait un paquet de vêtements contre elle et n'avait plus « que » deux bras de libre : la situation était donc relativement classique. Arrivant près de sa cible, il attrapa donc simplement le bras gauche libre d'Anna, avant d'appuyer sur l'épaule gauche de son avant-bras droit : une clef pas très recherchée, mais probablement assez efficace dans l'immédiat, pensait-il, et qui lui permettait de garder sa lame dans la main afin de menacer directement Anna.

L'homme se trouva ainsi rapidement dans le dos de la femme-serpent, un endroit où les preneurs d'otages étaient généralement à l'abri (sauf dans 97% des histoires de fictions).


« Hey ! Je te suggère de ne plus bouger ou la fille y passera. »
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeVen 2 Sep - 1:07

Lorsque la petite brune rengaina son arme, Anna se mordit la langue en se retenant très fort de se filer des baffes. Elle avait tout gâché. Elle en aurait crié de frustration si seulement elle avait osé.

La serpentine ouvrit la bouche, les lèvres tremblotantes, prête à tenter de rattraper sa cause… quand le spectacle commença. Un chuintement fut suivit d’une gerbe de sang qui éclaboussa le mur du fond en une magnifique diagonale de peinture écarlate. Quelques gouttes devaient d’ailleurs s’être échappées par la fenêtre. La mâchoire de la naga manqua de se décrocher alors qu’elle assistait à la scène de massacre qui venait de se lancer. Son petit chevalier à la chevelure de jais s’en prenait déjà à l’assaillant suivant. De fascinée par la samouraï, Anna venait de passer à un stade proche de la vénération.

Ce fut peut-être aussi un peu pour cela qu’elle n’opposa aucune sorte de résistance au plus vif du lot qui se jetait sur elle avec à propos. Un peu pour cela, et beaucoup pour son absolu naïveté dans tout ce qui avait trait au combat.
En somme, si Anna était une véritable experte du corps à corps, elle n’avait jamais pratiqué de mouvement où elle était sensée éviter son assaillant. Elle se retrouva donc bien vite maitrisée, un bras tordu dans son dos et une lame de couteau sous la gorge.

Voyons donc voir ce que nous dit le guide standard du rpg dans de telles conditions…
Citation :
Règle n˚147 : Egalité des sexes, première partie (Règle de Feena)
Le personnage féminin typique se promène avec tout un arsenal d'armes mortelles et peut sans efforts tailler son chemin à travers des hordes de monstres, de cyborgs tueurs et de créatures mutantes. Elle peut être une ninja confirmée, un agent secret avec des superpouvoirs ou la plus grande aventurière au monde. Malgré tout, si l'un des méchants du jeu réussit à se glisser derrière elle et à l'attraper par l'Endroit Standard d'Attrapage de Personnages Féminins (le bras), elle perdra tous ses moyens jusqu'à ce qu'elle soit délivrée par le héros.
Bon bah du coup on est foutu…
*Tu dis n’importe quoi petite voix.*
Nan mais je le sais Anna, je pose juste un petit effet comique pour raconter.
*Et à qui tu veux raconter ce qui se passe ? Je suis déjà au courant !*
Euh, bah…
*Et je te signale qu’on est que deux dans ma tête, et c’est déjà beaucoup trop !*
Désolé…
*Pis je suis pas bloquée d’abord.*

En effet, la petite erreur que commettait le ravisseur en ravissant la ravissante naga hyperlaxe d’une simple clé de bras était contenue dans les modalités de l’opération. La ravir ainsi risquait d’avoir des conséquences qui n’allaient pas le ravir lui.
Bien sûr, la lame sous sa gorge et la menace de mort étaient autrement plus efficaces. Anna avait un boule dans la gorge qu’elle n’osait pas déglutir en sentant la lame du poignard effleurer sa gorge délicate. Elle respirait vite pendant que son esprit tournait à toute vitesse et qu’elle sentait le sol commencer à vibrer sous ses écailles. Des gens montaient et elle était certaine que ce n’était pas pour les aider.
Deux solution s’offraient à elle. Se laisser emmener ou risquer de se faire tuer. À vrai dire, s’il ne s’était agit que d’elle elle aurait probablement renoncé et se serait laissée emmener. Elle ne s’était jamais battu, elle n’aurait pas osé mettre sa vie à ce point en péril alors qu’elle ne pensait avoir aucune chance de gagner. Sauf qu’il ne s’agissait pas que d’elle et que c’est celle qui venait de l’aider et de lui montrer l’exemple qui risquait de se faire tuer par les sbires restant si elle obéissait au preneur d’otage.
La serpentine planta sont regard dans celui de la manieuse de katana qui venait de se débarrasser du truand projectile. La lumière des étoiles et de la Lune dehors était tout juste suffisante pour qu’elles puissent se jauger ainsi un instant. Elle prenait déjà sa décision.

Cette décision avait la forme d’une queue de serpent qui faisait discrètement des tours autour des jambes de l’homme. Il fut bien vite cerné sans le savoir. Anna essaya de se calmer, mais elle ne pensait pas pourvoir être prête pour ce qu’elle imaginait un jour. Alors autant se lancer.
Elle se recula contre le torse de son cavalier du soir, tordant plus son bras pour accompagner le mouvement sans trop de difficulté, et une fois le poignet qui tenait l’arme à portée… elle mordit dedans avec conviction. Aussitôt après quoi elle resserra ses anneaux autour de lui, lui enserrant d’abord les jambes, puis le buste alors qu’il tombait à la renverse.

Et Anna commença à serrer de toutes ses forces, son corps enroulée autour de celui qui la tenait il y avait une seconde et ses dents toujours plantées dans son poignet, elle se contractait avec toute la force de la détresse. Elle y mit tout ce qu’elle avait, serrant en continu et exploitant les mouvements de sa victime pour verrouiller à chaque fois un peu plus son éteinte. Elle espérait que cela serait suffisant pour immobiliser l’homme de main.

Et cela risquait d’être suffisant, en effet…
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeMer 7 Sep - 20:42

Lorsque le pleutre fut jeté sur elle, le regard suppliant pour sa vie, June n'y accorda pas grand intérêt.
Elle se contenta d'esquiver d'un pas de coté le jet maladroit en accompagnant son geste d'un coup de sa tsuka au niveau de l'épigastre. Son coup était suffisamment puissant pour sonner son adversaire mais surtout pour dévier sa trajectoire et le mettre a terre.

Par contre, l'élément qui était plus gênant et qui la contrariait d'avantage... c'était la prise d'otage.
June savait qu'en avançant de telle façon elle exposait la Naga, elle espérait simplement qu'elle saurait se défendre un minimum...
Après tout, on n'est pas pourchassé par autant de brigands si on ne sait pas un minimum se défendre...si ?

« Hey ! Je te suggère de ne plus bouger ou la fille y passera. »

*Voilà qui complique un peu l'affaire*

June rengaina son arme, mais attendit un temps avant de la mettre à terre. Silencieusement et insidieusement elle remarqua le mouvement reptilien de la queue de la demoiselle.
Le regard d'Anna se plantait dans le sien, et elle ne le détourna pas.
Apparemment c'était plus un soutient moral qu'un soutient physique dont elle avait besoin, et à ce sujet June possédait une volonté sans faille.

*Tu es seule maîtresse de ta fin *

Elle prit alors le temps d'observer Anna, du moins ce qu'elle pouvait en voir avec l'obscurité.
Lentement elle desserrait son emprise sur sa Saya et se baissait pour la poser en signe de coopération.

*Gracieuse opaline
Enfante de la Terre
A l'esprit troublé*


D'un geste vif, Anna mordit la main menaçante tandis que sa queue comprimait le torse et les poumons de son ravisseur.
Le couteau tomba au sol, puis le brigand... Et Anna ne semblait pas prompte a lâcher sa proie.
Ca avait quelque chose... d'effrayant. Oui, même pour June, c'est dire. Voir une jeune fille si fragile se transformer en ''monstre'' comme ça, c'était toujours effrayant.

*Quelle mâchoire... Quelle force...
Bon et qu'est ce qu'on fait du morceau de viande maintenant ? ^^' *


L'homme devenait de plus en plus... bleu. C'était assorti aux jolies écailles de la Naga.... ça rendait assez bien mais là n'était pas la question. Elle se demandait juste quand allait venir le "crack" signalant la rupture des cotes...

*Elle avait vraiment besoin de moi ?*

« Je pense que tu peux le lâcher. Avec un peu de chance il s'en sortira... Hum...
Quoi qu'il en soit, il faut partir d'ici... rapidement »


Sur ces mots, June pris une des mains de la Naga pour l’entraîner dans sa propre chambre.
Elle ferma la porte à clef et se plaqua contre le bois pour entendre l'activité extérieure.
Doucement elle murmura.

« Il sont en train de monter. Suivant la situation, on pourra toujours fuir par ma fenêtre. Dans le meilleur des cas, ils en resteront là et on pourra attendre ici jusqu'à l'aube. »

Elle respira profondément et se concentra pour écouter l’activité extérieure.
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeSam 10 Sep - 17:18

Voilà qui était fait : la brune avait rengainé. Le brigand se méfiait encore, toutefois : il l'avait déjà vue rengainer une fois et la suite ne lui avait pas spécialement plu. Mais là, elle restait sur place. Bon, ça allait sûrement être gérable, dans ce cas.

Et tout-à-coup arriva une vive surprise, qui laissa la place à une vive douleur, puis à une vive émotion.

Une vive surprise, parce qu'il ne s'était vraiment pas attendu à ce que son otage se plaque comme ça contre lui. Pour être clair, quand on fait une clef à quelqu'un, la moindre des politesses est de ne pas aller à l'encontre de cette clef. Franchement, non, ça ne se fait pas.

Une vive douleur, parce que... Ben parce que des dents plantées dans la main, ça fait mal, quand même. Et pour le coup, Anna n'avait pas cherché à mesurer son geste. Peut-être ne l'aurait-elle de toute façon pas pu, ignorante qu'elle était de sa propre force.

Une vive émotion, parce qu'il ne remarqua qu'à cet instant les anneaux enroulés autour de lui. Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, sa vive émotion n'était pas réellement la peur. Non, dès cet instant, il avait compris ce qui l'attendait et l'acceptait avec un certain détachement, y voyant le prix de leur erreur, puisqu'ils avaient sous-estimé à la fois la petite brune et la grande bleue. En fait, cette vive émotion était plutôt de l'ordre de ce que l'on peut ressentir lors d'un moment de triomphe. De triomphe, oui, car cet homme que tout le monde trouvait plutôt quelconque, voire parfois laid, se sentit enfin...

Terriblement mignon !:

Bref, cet homme-là fut bientôt hors d'état de nuire. Le problème venait donc maintenant des autres, qui n'allaient pas tarder à arriver... Heureusement, la présence d'esprit de June permit de résoudre cette petite difficulté et lorsque les brigands arrivèrent sur place, ce fut pour voir un charmant spectacle : deux cadavres dont celui de leur chef, un collègue effondré sur le sol en se tenant le ventre et le dernier tout simplement dans les vapes. S'ils avaient pour mission de ramener la Naga, ils avaient aussi pour mission de faire cela discrètement : en ajoutant à cela l'atmosphère fort rassurante des lieux, ils arrivèrent bien vite à la conclusion que le mieux pour eux était d'enlever les traces évidentes de leur passage. Lesquelles traces étaient surtout les corps de leurs complices : tant pis pour le sang, ils n'avaient pas le temps de faire plus de ménage, surtout s'ils ne voulaient pas se faire trop remarquer.

La prochaine fois qu'ils repèreraient la Naga, ils ne pourraient pas se permettre de faire une mission précipitée, ils auraient besoin de tous les renseignements possibles avant de retourner chercher leur proie. Mais pour l'heure, la seule chose à faire était de disparaître.
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeMar 13 Sep - 12:41

Il était temps de décompresser.

La serpentine avait accumulé tant de tension, de stress, d’angoisse au cours de la soirée qu’elle était à présent une véritable boule de nerf. Le problème c’est que le ravisseur était au milieu. Et lui aussi était d’avis que la naga se détende un peu. D’ailleurs, il montra l’exemple en se détendant complètement.

« Je pense que tu peux le lâcher. Avec un peu de chance il s'en sortira... »

Ce n’est qu’à ce moment là que notre petite Anna se rendit compte qu’un liquide chaud et salé lui coulait dans la bouche et que l’homme qu’elle immobilisait ne bougeait plus. Son esprit tentait de raccrocher la réalité avec peine. La ronin ne lui laissa pas le temps de s’attarder sur les détails. Docilement, Anna suivit celle qui l’emmenait par la main. Elle avait confiance, les questions auraient le temps de venir après.

Elle se retrouva bien vite dans une autre chambre, pas encore maculée de sang celle-ci. La brune au katana lui murmurait quelque chose en se collant à la porte. Anna n’écoutait pas. Tout ce qu’elle comprenait c’est qu’elle devait rester immobile et silencieuse comme sa sauveuse. Elle avait un goût cuivré en bouche.

*J’ai avalé du sang.*
C’est pas grave, ça arrive.
*C’était bon.*
Ça c’est plus grave. On va le mettre sur le compte du choc.
*Je suis peut-être une vampire.*
Je vais te laisser récupérer tranquille je crois, tu délires complètement.

Au dehors de la pièce, des gens s’activaient. C’était un miracle que personne ne s’était réveillé pour voir ce qu’il se passait. Ou bien tout simplement les Claviniens avaient-ils l’expérience de la règle qui veut qu’on profite d’une meilleure espérance de vie en laissant les nuisibles régler leurs affaires en familles. Toujours est-il que sa s’activait en silence dans le couloir et que bientôt les chuchotement et bruissements moururent.
*J’ai attaqué quelqu’un !!!Aux berges du désespoir Onion314*
Bon retour dans la réalité ! Ça va mieux ?
*Je l’ai peut-être tué !*
Il n’était pas mort. Pas tout a fait.
*C’est horrible ! J’ai fait du mal à quelqu’un, juste pour me… pour me…*
Oui ? Pour te ?
*Je me suis défendue.*
Je savais bien que tu finirais par réaliser.
*C’est trop génial !!!*
Versatilité, quand tu nous tiens…

Anna laissa tomber ses vêtement au sol. Des émotions contradictoires s’affrontaient en elle avec rage et étripages, mais il en est une qui dominait toute les autres. Elle s’avança vers June et sans lui laisser une seule seconde pour protester, elle l’enlaça de ses quatre bras, la serrant contre elle dans une étreinte douce et affectueuse. La naga ne voyait pas comment exprimer plus clairement ce qu’elle ressentait. Elle le chuchota contre l’épaule de son héroïne.

« Merci. »

L’émotion dans ce mot suffisait. Cependant, la petite brune n’appréciait pas forcément de se retrouver dans les bras d’une demoiselle qui venait d’étouffer un attaquant sous ses yeux. Nue de surcroit. Le temps des explications était venu. Peut-être précédé par celui des présentations. Tiens.

Anna expliqua à June que ces hommes la poursuivait car elle avait refuser de… travailler avec eux. La formulation était maladroite et le mensonge à peine plus épais qu’un voile transparent, mais la bleuette n’était pas certaine de désirer que son ancien statut d’esclave soit gravé sur son front dans sa nouvelle vie.
Il l’était déjà dans son cou. Ce qui n’échappa pas à la perspicacité de son interrogatrice. Avec la simple recommandation de faire soigner cette blessure, la ronin clos le sujet.

Elles dormirent dans la chambre jusqu’au matin, l’une sur le lit et l’autre par terre. La chaleur de l’aube signalerai la séparation. Anna devait retrouver son protecteur officiel et promis qu’elle allait se faire discrète afin d’éviter d’autres attaques. Avec quelque conseils de la plus expérimentée des deux, la naga était prête à affronter Clavinia à nouveau.

Même si tout le monde ne partageait pas forcément son optimisme.
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MessageSujet: Re: Aux berges du désespoir   Aux berges du désespoir Icon_minitimeMer 14 Sep - 18:22

La danger était passé, elles pouvaient enfin se détendre un peu. June ne dormirai que d'un œil, au cas ou...mais comme d'habitude dira t-on.
La ronin soupira de soulagement quand l'auberge laissa place au silence, alors que la naga l'attrapa dans ses bras.
June se tendit, chez elle ce genre de comportement était... inenvisageable en fait. Même chez les enfants, on leur inculquait rapidement la retenue de ce genre de sentiment. Et encore, c'était sans parler de la nudité d'Anna...
Il y avait également une part d'angoisse, il faut dire qu'elle venait de voir la gentille jeune fille innocente étouffer à mort un homme qui semblait en plutôt bonne santé... Comme quoi il faut se méfier des apparences.

Néanmoins lorsque la Naga lui glissa l'émouvant « merci... » elle baissa les yeux et laissa s’échapper un léger sourire. Elle avait la sensation d'être une grande sœur et cette sensation avait quelque chose de... chaleureux.

Après cet instant, June se présenta et lui demanda comment la jeune Naga avait elle bien put se mettre dans pareil pétrin. Anna semblait gênée, et répondait à sa question de manière évasive, ce qui interrogeait d'autant plus la ronin.
Puis elle remarqua la marque sur la nuque, et elle compris le fin mot de cette histoire. Anna devait être une esclave en fuite, et au vue de la morphologie de celle ci, il avait peu de chance qu'elle ait été attribuée au ménage ou au fourneau...
Elle comprenait mieux la gêne de la Naga et ne posa pas d'avantage de questions. Elle avait de nouveau le sentiment qu'elle avait fait le bon choix et cela lui suffisait.

Elle lui conseilla uniquement de faire soigner la plaie et ne revint pas d'avantage sur le sujet.
La jeune fille devait être épuisée par la soirée, June lui laissa le lit et dormi sur le sol comme elle avait l'habitude de le faire en bivouaque.

Le lendemain matin, Anna lui indiqua qu'elle devait partir a la recherche de son « protecteur ». June lui demanda plus d'informations à son sujet et se promis que si jamais elle rencontrait ce fameux « Slayn » elle lui collait une sacrée beigne.
Quel genre de protecteur pouvait laisser sa protégée de la sorte ? Pour June la garde du corps, c'était tout simplement irresponsable et indigne de sa fonction.
Néanmoins, June céda et laissa Anna livrée à elle même. Elle se faisait du soucis pour son amie, mais elle ne pouvait la couver sans son autorisation.
June lui conseilla néanmoins de trouver un meilleur hôtel si la situation se reproduisait et de ne pas hésiter à lui demander de l'aide si jamais elles se recroisaient.

Et c'est ainsi qu'elle laissa sa nouvelle petite sœur...
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